Cette méthode de co-construction adoptée par le Département en 2018 concerne les aménagements structurants dans tous les espaces du collège, aussi bien en extérieur (verdissement des cours, aménagements des préaux, création de classes en plein air, etc.) qu’en intérieur (rénovation des salles de sciences, aménagement d’un CDI ou création d’un fab lab, etc.). Sans oublier les espaces communs la rénovation de sanitaires ou l’aménagement d’un réfectoire, etc. « L’idée est de prendre en compte l’avis de tous les usagers du collège, que ce soit les enseignants, les agents administratifs et techniques mais aussi les élèves qui sont les premiers concernés, explique Lucile Beaumont, chargée de mission au Service éducation de Conseil départemental, en charge de la concertation avec les collèges. Cela prend plus de temps car il y a une période de concertation au sein des établissements qui nécessite des allers-retours avec les services techniques pour affiner les projets et valider leur faisabilité technique, mais au final, quand on tient compte des besoins des différents usagers, tout le monde y gagne en bien-être et en qualité de vie au sein collège et cela impacte positivement l’ambiance générale dans l’établissement ». Ce que confirment l’ensemble des chefs d’établissements qui ont bénéficié de travaux ces dernières années : la méthode de concertation mise en place par le Département avec cette stratégie « Collèges 37 innovants » est très bénéfique pour tous les usagers des établissements et correspond davantage à l’esprit du temps avec des générations de collégiens qui veulent aussi être davantage écoutés et responsabilisés.

La co-construction peut prendre différentes formes selon la nature des projets et le souhait des établissements mais cela commence toujours, pour initier un aménagement, par une première réunion ouverte à tous afin de présenter le projet et la démarche. Puis des ateliers en plus petit comité avec les personnels et les élèves sont organisés pour recueillir leurs idées et leurs besoins. « Je passe aussi beaucoup de temps en immersion au sein des collèges pour faire un état des lieux et voir la vie de l’intérieur, comment fonctionnent les collèges, quels sont les flux ou les habitudes des élèves, les différentes problématiques d’occupation des espaces ou des locaux », précise Lucile Beaumont.

Aujourd’hui tous les projets d’aménagements ou d’équipements dans les collèges, en extérieur comme en intérieur, sont soumis à cette concertation et aucun chantier structurant n’est plus défini par les seuls services techniques comme c’était le cas dans le passé. Ceux-ci interviennent pendant la phase de concertation pour recueillir les souhaits des différentes parties prenantes et les intégrer au projet en étudiant leur faisabilité technique, budgétaire et réglementaire, notamment sur le plan de la sécurité. Puis, à l’issue de la concertation, quand le projet est finalisé, il est validé par les services techniques qui procèdent aux différentes études et font établir les devis auprès des entreprises prestataires avant de superviser le chantier.

Parmi les différents établissements qui ont mis en œuvre cette méthode de concertation, on retrouve les huit collèges dont les cours sont actuellement en cours de végétalisation à Azay-le-Rideau, Chinon, Ligueil, Nouâtre, Vouvray, à la Vallée Violette à Joué-lès-Tours ainsi que deux collèges de Tours (Ronsard et Rameau). Les collèges Jacques-Decour à Saint-Pierre-des-Corps ou l’Arche de Lude à Joué-lès-Tours bénéficient déjà d’une cour aménagée en concertation avec les élèves. D’autres collèges ont bénéficié de nouveaux aménagements concertés (les sanitaires à Amboise et Cormery ou le CDI à Vouvray). Et de nombreux autres projets sont dans les cartons car les établissements sont très demandeurs de ces aménagements qui changent la vie au collège. Pour le plus grand bonheur des collégiens, mais aussi de toute la communauté éducative qui constate qu’un collège transformé a des effets très positifs sur l’apprentissage et le comportement des élèves !