Dans les pas de saint Martin
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Dans les pas de saint Martin 2023-14-08CEST6:00:00225 2023-14-08CEST6:00:00225
Souvenez-vous : l’année 2016 fut celle de nombreuses festivités organisées dans le cadre du 1 700e anniversaire de la naissance de l’ancien soldat romain, devenu moine près de Poitiers et arrivé à Tours à son corps défendant. Car saint Martin fut tourangeau par hasard !
Né en Pannonie (Hongrie actuelle), en 316, élevé en Italie du Nord dans une famille païenne, Martin n’a que dix ans quand il commence à ressentir une attirance pour le christianisme, autorisé seulement depuis 313. Enrôlé dans l’armée, une obligation pour ce fils de vétéran, Martin, à 18 ans, partage son manteau avec un pauvre croisé dans une rue d’Amiens. L’anecdote est célébrissime.
À 40 ans, il quitte l’armée, rejoint l’évêque Hilaire à Poitiers, reçoit la doctrine et l’enseignement chrétiens, part en Illyrie, revient à Poitiers, se fait ermite, parcourt les campagnes en tant que prédicateur et faiseur de miracles. Sa réputation atteint Tours, dont les habitants sont en quête d’un nouvel évêque. Ils choisissent Martin... qu’ils enlèvent et amènent dans leur ville !
- Le chemin de l’évêque de Tours (236 km balisés de la gare de Poitiers à celle de Tours) relate l’enlèvement de saint Martin de l’abbaye de Ligugé par les Tourangeaux. L’Agence départementale du Tourisme invite les marcheurs à diviser leur périple en étapes de 20 km chacune – les possibilités d’hébergement sont nombreuses. Au menu des randonneurs : le superbe village d’Angles-sur-l’Anglin, chez nos voisins de la Vienne, les paysages du sud-Touraine, la forêt de Preuilly, l’abbaye de Cormery...
Bien qu’impliqué dans ses nouvelles fonctions, Martin, désireux de rester moine, crée un ermitage à proximité de son évêché : c’est Marmoutier, deuxième monastère de l’Occident latin. Quatre-vingts disciples l’entourent, installés dans des cellules creusées dans le roc. Mais leur chef ne demeure pas sur place à longueur de temps : évangélisateur, destructeur d’idoles païennes, thaumaturge, il traverse la Touraine, le Berry, se rend à Chartres, à Paris, sillonne une partie de l’Europe.
- Le chemin de Trêves (138 km, de la gare de Tours à celle de Vendôme) rappelle l’histoire de Martin évangélisateur des campagnes, qui rencontre trois fois les empereurs à Trèves. Le long de cet itinéraire, se succèdent l’abbaye de Marmoutier, le vignoble de Vouvray, celui de Montlouis-sur-Loire, la forêt d’Amboise, le château royal d’Amboise, le Clos Lucé, Château-Renault...
À 81 ans, Martin se rend à Candes pour y régler une querelle de clercs. Il y décède, avant d’être ramené à Tours par la Loire, une véritable épopée – là encore, les Tourangeaux enlèvent le corps de l’évêque au nez et à la barbe des Poitevins avant de l’embarquer – qui a donné naissance à « l’été de la Saint-Martin », période de redoux que l’on constate certaines années, aux alentours du 11 novembre, jour de la Saint-Martin. Cette fois-là, tandis que la dépouille de Martin remontait le fleuve, des fleurs poussaient dans toute la vallée...
- Le chemin de l’été de la Saint-Martin (114 km, de la gare de Chinon à celle de Tours) conduit les marcheurs sur le parcours de cette fameuse légende – juste après avoir admiré au préalable la forteresse royale et le vignoble de Chinon. Le village de Candes-Saint-Martin, Langeais, avec son château et son église fondée par saint Martin, la Loire, leur sont promis...
À consulter :
www.touraineloirevalley.com/preparer/itinerance/a-pied/chemins-de-saint-martin/
Photo : V.Liorit
Publié le 14/08/2023 par le Conseil Départemental d'Indre-et-Loire